Les animateurs territoriaux interviennent dans divers secteurs à savoir le préscolaire, la médiation sociale, le développement rural ou encore l’insertion. Étant des fonctionnaires de catégorie B, ils sont recrutés à l’issue d’un concours de la fonction publique, par la mobilité ou moyennant la promotion interne. Parlons de tout ce qu’il y a à savoir à propos de ce métier.
Sommaire
En quoi consiste le métier d’animateur territorial ?
Considéré comme un cadre d’emplois administratifs, le métier d’animateur territorial est régi par le décret n° 2011-558 du 20 mai 2011. Il s’agit d’un décret permettant l’occupation d’une multitude de variétés de postes dans le domaine de l’animation auprès de tout type de collectivités territoriales. Classé parmi les fonctionnaires de catégorie B, l’animateur territorial peut prendre la direction d’un bureau et encadrer des fonctionnaires de catégorie C dont il est le responsable. Il peut également superviser des agents contractuels qui sont des intervenants que l’on rencontre très souvent dans le domaine de l’animation.
Voici certains postes que les animateurs territoriaux peuvent occuper : médiateur culturel, responsable d’animation à l’éducation dans le secteur du développement durable, directeur de l’action culturelle, animateur périscolaire, animateur éducatif accompagnement périscolaire, référent insertion socioprofessionnelle et professionnelle, etc.
Qui engage les animateurs territoriaux ?
Ce sont les collectivités territoriales comme les communes, les départements, les régions et les établissements publics locaux qui emploient les animateurs territoriaux.
Quelles sont les missions de l’animateur territorial ?
Les animateurs territoriaux sont chargés de la coordination et de la mise en œuvre de différentes activités d’animation. Ils ont aussi pour responsabilité d’encadrer des adjoints d’animation. Ils interviennent principalement dans le milieu préscolaire, dans le cadre de l’animation des quartiers, de la cohésion et de la médiation sociale. Ils contribuent également à la politique du développement social urbain ainsi qu’à celle du développement rural et participent à l’instauration de mesures d’insertion.
Par ailleurs, ils peuvent mettre leur expertise à contribution dans l’organisation d’activités de loisirs et peuvent intervenir au sein de structures d’hébergement. Dans un centre de soin ou un établissement hospitalier, les animateurs territoriaux peuvent concevoir et diriger des projets d’animation ayant pour objectif de rendre les personnes plus épanouies, autonomes et sociales.
Les outils de l’animateur territorial
L’animateur territorial doit impérativement maîtriser les outils bureautiques en informatique ainsi que les différents outils d’animation.
Quelles sont les qualités requises pour devenir animateur territorial ?
L’aisance relationnelle et le dynamisme figurent parmi les qualités requises chez un animateur territorial. Appréciant le contact avec le public et les relations humaines, il s’épanouit en servant la collectivité. Avec créativité et autonomie, il est bien organisé de manière à pouvoir respecter un cahier des charges ainsi qu’un cadre budgétaire et légal dans la conception et la mise en œuvre d’un projet d’animation. Il est également capable d’assurer la direction d’une équipe et de maîtriser divers outils indispensables dans son travail. En outre, un animateur territorial dispose d’une forte capacité d’écoute et les qualités d’un pédagogue.
Comment devenir animateur territorial ?
Tous ceux qui souhaitent devenir animateurs territoriaux doivent passer un concours de la fonction publique et le réussir. En principe, celui-ci est organisé tous les deux ans. Pour pouvoir s’inscrire, le candidat doit remplir les conditions suivantes :
- Avoir la nationalité française, ou au moins être ressortissant d’un état de l’Union européenne
- Avoir effectué le service militaire ou le service national
- Détenir tous les droits civiques et ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour des faits non compatibles avec l’exercice de la profession d’animateur territorial
Le concours est sur titre et il comprend des épreuves. Les candidats externes doivent présenter des pièces justificatives prouvant qu’il détient un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS), ou un brevet d’État d’animateur technicien de l’éducation populaire et de la jeunesse (BEATEPJ). Il est à noter que pour devenir animateur territorial, les fonctionnaires et agents de la fonction publique peuvent se présenter au concours interne s’ils ont 4 ans d’ancienneté, même s’ils ne disposent pas des diplômes requis.
Quant aux professionnels du secteur privé, ils peuvent passer le troisième concours à condition d’avoir 4 ans d’ancienneté minimum. Il ne leur est pas nécessaire de présenter des diplômes spécifiques. Il en est de même pour les élus et les responsables d’association.
Une fois admis au concours, les candidats sont inscrits dans une liste d’aptitude nationale. Ils disposent d’un an (renouvelable sous certaines conditions) pour trouver obligatoirement un emploi qui convient au métier d’animateur territorial. Passé ce délai, ceux qui n’y parviennent pas sont retirés de la liste d’aptitude et perdent ainsi le bénéfice du concours.
Quant à ceux qui se sont fait engager, ils sont nommés stagiaires durant 6 mois pour les candidats provenant du concours interne, et durant un an pour tous les autres. Formés pendant plusieurs jours après leur recrutement, les lauréats sont rémunérés tout au long du stage. Durant leurs deux premières années de fonction, ils suivent une formation plus détaillée.
Le salaire d’un animateur territorial
Le Décret n° 2011-558 du 20 mai 2011 définit les grilles indiciaires de la catégorie B, y compris celles des animateurs territoriaux. Au tout début de sa carrière, l’animateur territorial gagne 1 607 euros brut au premier échelon. Il peut toucher jusqu’à 2 357 euros au dernier échelon du grade. Puis, lorsqu’il est promu au grade d’animateur principal de 2e classe, son salaire hors prime est compris entre 1 668 euros et 2 502 euros brut.
Une fois élevé au grade d’animateur principal de 1e classe, il peut toucher entre 1 836 euros et 2 750 euros brut, primes non comprises. Le montant de ces primes est généralement établi selon la situation personnelle des animateurs territoriaux (composition familiale), ou selon le lieu où ils sont affectés.
Quelles sont les évolutions possibles ?
Les évolutions de carrière de l’animateur territorial se font par avancement de grade et d’échelon. Le grade d’animateur territorial comporte 13 échelons. Celui d’animateur principal de 2e classe en comprend 13 également, et 11 échelons pour l’animateur principal de 1e classe.
Les grilles indiciaires précisent la durée de service pour passer d’un échelon à l’autre et l’avancement tient compte de l’ancienneté.
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