Une discussion lors d’une réunion peut devenir intimidante pour de nombreuses personnes. S’asseoir à une table de négociation, adopter une position ferme ou discuter des conditions finales peut se solder par une tragédie si nous n’y parvenons pas correctement.
Parfois, un mot, une opinion personnelle ou un geste peut générer de la méfiance et gâcher le travail de plusieurs jours. Maintenir la tranquillité d’esprit lorsque d’autres personnes la perdent est la clé pour que cela ne se produise pas. Une mauvaise gestion des émotions entraîne une perte d’efficacité dans toute activité.
Comme le souligne Patrick Leucate, professeur du Master Officiel de Gestion des Personnes de l’ENyD.
Quand nous parlons de relations sociales, nous faisons référence à « celles que l’entreprise et ses travailleurs établissent avec leurs clients et fournisseurs, ainsi qu’avec d’autres entreprises, qui peuvent aider à détecter de nouvelles opportunités et finalement faire des affaires », explique Patrick Leucate.
Les êtres humains sont principalement émotionnels et sociaux. « Lorsque vous vous entendez bien avec quelqu’un en qui vous avez le plus confiance et que vous faites confiance à l’autre partie, vous augmentez vos chances de faire des affaires. Par conséquent, » les relations établies avec des clients potentiels et fondées sur des niveaux élevés de respect, de confiance et d’avantages mutuels favoriseront les relations de collaboration. L’approche serait, selon l’enseignant de l’ENyD, quelque chose comme : « tu m’aides, je t’aide ». La clé, c’est la capacité d’inspirer confiance à l’autre partie.
Au contraire, lorsque les relations établies ne sont pas honnêtes et ne sont pas basées sur l’avantage mutuel (gagnant-gagnant), » la méfiance est déclenchée par le blocage des alliances et collaborations « .
Ce qui est évident, c’est que le maintien de bonnes relations sociales au travail favorise la création de liens affectifs qui permettent aux contacts de durer dans le temps et d’être cohérents, le problème est que ce qui est urgent ne laisse pas de temps pour ce qui est important, et en général, ils finissent par être négligés, ce qui peut produire des effets négatifs dans nos affaires, ce qui peut affecter la productivité de l’entreprise.
« Plus les relations entre tous leurs collègues, patrons et clients sont bonnes, plus leur motivation, leur satisfaction et leur engagement sont importants, ce qui a un impact direct et positif sur la performance et la productivité « , note Patrick Leucate.
Dans le cas du leadership, la grande qualité et les relations étroites que les administrateurs établissent avec leurs collaborateurs favoriseront la réciprocité sous forme de comportements compatibles avec les valeurs du leader. C’est-à-dire, « la façon dont les collaborateurs devraient répondre à la bonne relation avec leurs patrons agit de manière positive et contribue avec un intérêt particulier à la réalisation des objectifs de l’entreprise », souligne l’enseignant.
C’est un exemple de la raison pour laquelle les compétences en gestion sont si nécessaires. Comme l’explique Patrick Leucate, les compétences managériales ou de gestion sont essentielles car » elles permettent aux directeurs d’organiser l’équipe de travail sous leur responsabilité, de leur fournir des consignes et des directives sur comment ils doivent effectuer leur travail, selon quels paramètres et, en plus, leur apporter un soutien et un support affectif « .
Il existe deux grands ensembles de compétences en gestion qu’un chef d’équipe ou un directeur doit maîtriser pour réussir :
Sommaire
1) Compétences relationnelles ou sociales
Les compétences relationnelles permettent au responsable d’interagir efficacement avec les gens et d’orienter l’effort collectif vers l’atteinte des objectifs de l’entreprise, en considérant la dimension humaine, motivante, affective et émotive des travailleurs. Par exemple, fournir une rétroaction positive et négative ou faire face à des comportements inadmissibles.
2) Compétences techniques ou de gestion
Les compétences de gestion, d’autre part, se réfèrent à l’application des connaissances et des techniques nécessaires pour mener à bien une activité de l’organisation et a plus à voir avec la création de la structure, le flux de travail et le contrôle de celui-ci. Par exemple, la gestion du temps, le contrôle des coûts ou la planification stratégique.
Comment être un bon dirigeant ?
Pour être un bon directeur, le professeur affirme « qu’il est nécessaire d’avoir des compétences techniques ou de gestion ainsi que des compétences sociales ou personnelles, car du point de vue de l’excellence managériale, les compétences relationnelles ou sociales ont une importance double de celle des compétences techniques ».
Selon les postulats de Goleman, pour atteindre l’excellence dans la fonction managériale, les compétences techniques sont nécessaires mais pas suffisantes. « Pour être un excellent dirigeant, en plus des compétences techniques (qui sont essentielles), il faut posséder des compétences émotionnelles et sociales. Patrick Leucate a affirmé directement que » sans compétence technique, il ne serait pas possible de s’adresser efficacement à une équipe de travail, raison pour laquelle les compétences sociales sans les techniques ne seraient pas non plus suffisantes « .
Comment éveiller la passion et l’engagement des gens ?
Selon le professeur de l’ENyD, basé sur deux lignes directrices de base : la modélisation positive et l’autonomisation.
« Tout d’abord, en diffusant et en transmettant la passion à toutes les équipes de travail. C’est-à-dire, pour accroître cet engagement et cette passion chez les professionnels, les premiers qui doivent ressentir ces sentiments doivent être les dirigeants « .
Ensuite, il est également essentiel de prendre en compte l’opinion, les suggestions et les perspectives des équipes de travail, en leur donnant une voix et un vote pour qu’elles aient la liberté d’organiser leur travail et de proposer de nouvelles façons de faire les choses. Les leaders qui soutiennent l’autonomie, la rétroaction positive et facilitent la connaissance d’autres perspectives, » auront de meilleures relations de qualité avec leurs adeptes parce que par ces mécanismes, ils favorisent l’expérience de l’autodétermination chez leurs adeptes.
Lorsque les gens intériorisent leurs objectifs comme étant les leurs, leur passion et leur engagement explosent. Des relations positives ont été trouvées entre le soutien des employés à l’autodétermination, leur confiance dans l’organisation et leur motivation. La motivation, à son tour, est liée à l’estime de soi, à la créativité, à l’apprentissage conceptuel et aux réalisations. De cette façon, en permettant et en encourageant l’autogestion et l’autonomisation des personnes, il est possible d’accroître et de maintenir leur motivation et leur implication, qui sont nécessaires à la réalisation et au dépassement des objectifs organisationnels.
5 clés pour améliorer votre relation sociale
Les relations sociales dans les entreprises sont fondamentales. Voici 5 clés pour commencer à améliorer vos relations sociales :
- Souriez à tous ceux que vous rencontrez. Avec le sourire, vous donnez une meilleure impression et il vous sera plus facile de commencer à parler.
- Parlez à des gens que vous ne connaissez pas. Entraînez-vous à entamer une conversation avec des voisins ou des personnes que vous ne connaissez pas et, petit à petit, il vous sera plus facile de vous intégrer dans de nouveaux lieux.
- Regardez dans les yeux de votre interlocuteur. Si vous le regardez dans les yeux, vous manifestez de l’intérêt pour ce qu’il vous dit.
- Rappelez-vous des noms, des visages et des informations. Si vous mémorisez le nom ou les informations d’une personne lorsque vous la rencontrez ou lors d’une deuxième rencontre, vous montrez de l’intérêt pour cette personne et il vous remerciera en ayant une meilleure opinion de vous.
- Posez des questions. Si vous ne savez pas de quoi parler, demandez à l’autre personne quelque chose que vous aimeriez savoir, cela peut être une bonne façon de briser la glace.